Le final de la Flèche Wallonne, proposé aujourd’hui aux coureurs du Tour de France, a servi de tremplin à l’un des spécialistes des classiques ardennaises, vainqueur en 2012 mais également classé 2ème sur la Flèche en 2010 et 2011.
[dropcap]A[/dropcap]près une journée douloureuse marquée par deux chutes dans la deuxième étape, Joaquim Rodriguez a su éviter les désagréments en Belgique, et particulièrement une hécatombe qui a mis à terre plus de vingt coureurs au km 107. Tom Dumoulin, William Bonnet et Simon Gerrans en ont été les premières victimes, mais Fabian Cancellara y laisse également son Maillot Jaune. Dans le final, Thibaut Pinot fait partie des perdants de la journée, tandis que l’équipe Sky a su amener Chris Froome dans les meilleures conditions pour la bataille du Mur. Sa deuxième place au sommet, et les bonifications qui vont avec, lui valent le Maillot Jaune.
Nauleau lance l’échappée
Les dégâts chronométriques et les chutes sans gravité de la veille n’ayant pas provoqué d’abandon, un peloton complet de 198 coureurs se présente à Anvers pour le départ de la 3ème étape. Inspiré par la cité des diamants, Bryan Nauleau (Europcar) accélère immédiatement après le kilomètre zéro, suivi par Martin Elmiger (IAM), Jan Barta (Bora) et Serge Pauwels (MTN). Les quatre hommes se détachent du peloton mais évoluent sous la surveillance de l’équipe Trek, qui prend les commandes dès l’écart monte à 3’45’’. Après 50 kilomètres de course, l’avantage des échappés n’est plus que de 3’20’’.
Chute au km 107 : trois abandons immédiats
La configuration ne dérange personne dans un premier temps, mais dans le deuxième tiers de l’étape, les équipes des principaux prétendants au titre commencent à placer leurs leaders à l’avant du peloton. Le mouvement menace le quatuor d’échappés, qui n’a plus que 30’’ d’avance après avoir roulé 100 km. Au moment où ils sont rejoints, au km 107, une chute collective met à terre une grosse vingtaine de coureurs, dont trois sont immédiatement contraints à l’abandon : Tom Dumoulin, William Bonnet et Simon Gerrans. Devant le nombre important de blessés (Cancellara, Matthews, Van Summeren, Teklehaimanot…), la direction de course décide de neutraliser le peloton, pendant 25 minutes au total, le temps d’organiser un nouveau départ au sommet de la côte de Bohissau. Il reste alors 50,5 kilomètres à parcourir.
… et la course reprend
Le peloton se relance au ralenti dans un premier temps. Mais une fois les organismes et les esprits à nouveau opérationnels, les débats reprennent. L’emballage est d’abord orchestré par les équipes Sky et Tinkoff, à 41 km de l’arrivée. Dans la foulée, le deuxième coup d’accélérateur est donné par Astana, qui provoque une cassure piégeant plus de la moitié du peloton, dont Pinot, Bardet et Valverde… pendant une dizaine de kilomètres. Après un regroupement au km 128, la sélection se fait ensuite selon un scénario plus classique, dicté par la formation Sky. Richie Porte durcit le rythme dans la côte d’Ereffe, où Angelo Tulik tente une attaque vite anéantie.
Gallopin dans la roue de Purito
L’amaigrissement du peloton se poursuit jusqu’à la côte de Cherave, où l’on passe même à la phase de l’essorage, puisqu’il ne reste plus qu’une quarantaine de coureurs à l’avant de la course pour s’attaquer à l’ascension du Mur de Huy. Les Katusha s’y présentent conquérant, avec Luca Paolini en tête sous la Flamme Rouge. Chris Froome se montre ensuite déterminé et accélère pendant l’essentiel de la montée, suivi de près par Alberto Contador et… Joaquim Rodriguez. C’est justement le vainqueur de la Flèche Wallonne 2012 qui retrouve son punch à 400 m de l’arrivée, se débarrasse de Tony Gallopin qui essaye de le suivre, et résiste jusqu’à l’arrivée au retour de Chris Froome. Le leader de Sky s’empare du Maillot Jaune, grâce aux 6 secondes de bonifications empochées sur la ligne.
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