Article mis à jour le 8 août 2019
Indécise jusqu’aux derniers hectomètres, l’épreuve Elites des Championnats de France a été remportée par Warren Barguil. Le coureur de la formation Arkéa-Samsic a laissé éclater sa joie une fois la ligne d’arrivée franchie. Avec ce titre, Warren Barguil peut oublier les moments de doute qu’il a connu par le passé. « Je pense aux gens qui m’ont tendu la main durant cette période difficile et qui sont positifs avec moi, les gens négatifs, je les laisse de côté. Je sors d’une période pas facile mais ce n’est pas une revanche. J’ai toujours eu ces jambes-là, il me fallait les retrouver et le mental aussi parce qu’il pêchait. Je suis content de moi. »
Devant les journalistes, Warren Barguil a même annoncé qu’il a hésité à mettre en parenthèse sa carrière de cycliste. « J’ai douté. Ça n’a pas été facile, j’ai voulu arrêter le vélo à un moment donné mais ma femme me soutient beaucoup et finalement je n’ai rien lâché. Je pense que la vie est ainsi, il y a des moments difficiles et de très bons moments et je comprend qu’il ne faut rien lâcher dans la vie. »
Ce titre de champion de France est en quelque sorte synonyme de délivrance pour le Breton d’Inzinzac-Lochrist. « On savait que c’était un circuit dur et que le scénario d’un championnat ouvre des portes. A Vendôme, il y a dix ans, j’ai été échappé dès le départ, un gros groupe est revenu et je suis sorti seul à 10 kilomètres de l’arrivée. Je suis champion de France junior. Quand on l’a été, on espère toujours même sur un circuit soi-disant roulant pouvoir l’être encore. »
La victoire, Warren Barguil aurait pourtant pu la laisser filer dans les derniers kilomètres quand il a vu Valentin Madouas revenir sur lui. « Je n’ai pas crampé mais j’avais les jambes bien dures et je voyais que Valentin Madouas revenait. Je me suis dit que ça ne servait à rien de rester cinq mètres devant lui. Je me suis relevé et j’ai attendu. Il restait deux Cofidis pour le sprint, il y en a forcément un qui allait lancer l’autre. Damien Touzé a fait le boulot pour Simon. Tulik a lancé, je prends de la vitesse, je les remonte un par un et je me dis que ce n’est pas possible. J’ai attendu le dernier moment pour faire mon sprint. Jusque la ligne d’arrivée, il n’y avait rien d’acquis. Guillaume Martin a fait une belle attaque dans le dernier kilomètre et ça n’a pas suffi. Avant, j’avais déjà fait l’effort de revenir sur Valentin Madouas, je n’ai rien demandé à personne. Je me sentais fort. J’ai beaucoup travaillé sur la distance pour être performant aujourd’hui. La distance fait beaucoup dans un championnat, si ç’avait été 200 kilomètres, on n’aurait pas eu le même scénario. »
Par Eloïse Pourias.
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