Article mis à jour le 27 mars 2017
Laurent Pichon a mis un point final au travail de son équipe en remportant la Classic Loire-Atlantique. Il a devancé Thomas Boudat et Hugo Hofstetter.
Laurent Pichon : « Je tenais tellement à m’imposer. J’ai connu pas mal de galères durant les dernières saisons et je croyais même que je n’arriverais plus à lever les bras. Il y a plusieurs fois où je pouvais gagner mais quand on veut trop bien faire, on commet des erreurs. C’était la première la plus difficile à gagner. Je sais que j’ai encore de belles années, j’ai 31 ans mais je suis passé pros à 24. je suis content. Ca fait un bien fou. On savait sur le papier que nous avions pas un sprinteur pour rivaliser avec les Boudat, Dumoulin ou Hofstetter. En revanche, on s’est dit que l’on avait un collectif homogène. A trois tours de l’arrivée, dans la bosse de Saint-Fiacre, on a dit, on met un grand coup de vis. Arnaud Gérard nous a mis sur orbite et Brice feillu a monté la bosse. Et puis ça a pété de partout. Quand on a vu que Boudat était là, on savait que Direct Energie roulerait à fond pour lui pour le sprint, c’est là que nous avons commencé à attaquer à tour de rôel. En haut de Saint-Fiacre, je suis sorti derrière Dassonville, mais juste pour contrôler mais je vois qu’il piochait un peu. Comme on avait fait le trou, je me suis dit, je gicle et je rentre sur Franck. Dans la dernière bosse à 4 bornes, Franck m’a dit, je n’en peux plus, donc il m’a dit d’y aller. J’ai tout donné jusqu’à la ligne et ça l’a fait mais c’était chaud. Je les voyais dans la dernière bosse, ils n’étaient pas loin, j’ai relancé encore à bloc à 800 mètres, et puis je me disais, j’avais envie de savourer mais je sais qu’un peloton lancé derrière, ça revient très vite, j’ai même eu un doute à 50 mètres de l’arrivée. J’ai même remis un petit coup. Honnêtement, en début de course, j’étais diesel. Le fait que la course un peu bloquée ne m’a pas défavorisé, je n’étais pas bien. Quand on a remis notre coup de vice ensemble, ça nous a remotivés . Laurent Vachon m’a même dit, tu te réseves pour le sprint, tu es notrte meilleure carte. Je lui ai répondu que je n’étais pas super mais tout le monde était sec. j’ai tenté, quand j’ai vu Franck tout seul, je me suis dit, à deux, ce sera plus facile. »
Thomas Boudat : « Tout le monde me marquait plus ou moins. Les Fortuneo ont bien joué le coup, ils étaient en surnombre, ils ont attaqué un par un. Ca se regardait, l’un va au bout, on le reprend dans le sprint, c’est dommage. Je longe la barrière, je n’allais pas lui laisser la place à Hofstetter. Ils ont bien joué le coup, c’est à charge de revanche. Thomas a fait un gros boulot toute la journée pour me replacer. Paul aussi. On a pris la course du bon bout, c’est encourageant pour la suite. Mêm s’il n’y a pas de victoire, c’est encourageant pour la suite. Il n’y a pas de victoire mais c’est notre meilleur résultat sur cette course depuis un petit bout de temps. Nous étions un peu maudit ici, nous avons réussi plus ou moins à renverser la tendance. Il n’y a pas de victoire mais on a vu un beau collectif. Le groupe vit bien, c’est la chose principale. Le vent est dans l’autre sens d’habitude. Ca n’a pas trop fait la guerre d’entrée. Cela a été plutôt une course d’attente et ça s’est fait très fort à la fin, d’habitude ca part fort et ça reste ainsi. Là, c’était une course particulière. Je ne sais pas si c’est parce qu’ils avaient peur de Dumoulin. »
Propos recueillis par C.D.
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