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Et. 5 : Lauriers pour Greipel, larmes pour Bouhanni

Article mis à jour le 9 juillet 2015

Les sprinters étaient annoncés comme les premiers rôles de cette 5e étape le long des champs de bataille de la Grande Guerre et ils le furent, dans la victoire comme dans la peine. André Greipel (LTS) s’est offert logiquement sa deuxième victoire d’étape dans cette édition dans des conditions climatiques un peu similaires à celles de sa première en Zélande. En revanche, Nacer Bouhanni, qui espérait beaucoup de cette étape rectiligne, a dû renoncer au bout de 11 kilomètres, victime de la première des nombreuses chutes collectives du jour. À l’arrivée, Greipel, maillot vert sur ses solides épaules, s’est joué de Peter Sagan et de Mark Cavendish tandis qu’un autre Allemand, Tony Martin, conservait le maillot jaune conquis la veille à Cambrai.

 Pas de répit

 Cette étape annoncée comme un répit ne l’a pas été en raison de conditions climatiques pluvieuses et venteuses, rapidement fatales à Nacer Bouhanni. L’ancien champion de France, impliqué dans une chute avec trois de ses coéquipiers peu avant la Nécropole nationale de Notre-Dame de Lorette, était contraint à l’abandon (km 11). À ce moment de la course, son équipier Nicolas Edet, parti dès le drapeau en compagnie de Pierre-Luc Périchon, était intercalé derrière le coureur de Bretagne-Séché, lancé dans un long solo. Pistard de talent, Périchon conservait un écart oscillant entre 1’30 » et deux minutes.

 Lâchés

 La chaussée glissante enchaînait les chutes collectives et le leader néerlandais des Trek Bauke Mollema, le maillot vert André Greipel, le sprinter français Bryan Coquard, le Belge Greg Van Avermaet ou le troisième du dernier Tour, Thibaut Pinot, se retrouvaient tous au sol à tour de rôle, mais sans conséquences immédiates. Pour preuve, Greipel s’adjugeait le sprint intermédiaire de Rancourt derrière Périchon et ajoutait 17 points à son paletot, devant John Degenkolb (TGA) et Mark Cavendish (EQS).

Le sprint enlevé, Périchon mettait fin à son aventure après 90 kilomètres en solo. De premières cassures annonçaient des bordures à venir. La plus sérieuse intervenait au kilomètre 110 où les Sky, les BMC et les Tinkoff-Saxo prenaient avantage d’un virage serré pour lancer l’offensive et lancer l’écrémage.  Parmi les lâchés figuraient Richie Porte, Peter Kennaugh, Thomas Voeckler ou Rafal Majka.

 Greipel trop puissant

Le peloton semblait résolu à un sprint massif lorsque, à 25 km du but, une nouvelle glissade collective retardait une trentaine de coureurs, dont Thibaut Pinot et Jean-Christophe Péraud, deux des coureurs sur le podium l’an dernier. Ils revenaient et l’emballage finale s’organisait. Les Giant Alpecin de John Degenkolb et les coéquipiers de luxe de Mark Cavendish emmenaient le sprint, mais Greipel, parti d’un peu plus loin, revenait sur la ligne coiffer Peter Sagan et Cavendish pour s’affirmer comme le sprinter de ce début de Tour.

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