Article mis à jour le 20 juillet 2015
La route de Rodez, parcourue sous une très forte chaleur par le peloton du Tour, a été majoritairement contrôlée par les coureurs de Giant-Alpecin, soucieux d’anéantir une échappée où s’était glissé le Ruthénois Alexandre Geniez, mais aussi Kelderman et De Gendt. Le final se prêtait à une explication musclée entre sprinteurs capables d’encaisser la côte précédant l’arrivée.
C’est dans cette rampe qu’ont été rejoints les derniers échappés, par un peloton d’où ont surgi deux prétendants de haut rang, Peter Sagan et Greg van Avermaet. Tous deux poursuivis par le syndrome des deuxièmes places, ils ont toutefois dû se départager dans les 100 derniers mètres, avec un avantage pour le coureur de BMC, qui remporte sa première étape sur le Tour de France, après une série de podiums sur des courses majeures cette année (Tour des Flandres, Paris-Roubaix). Pour Peter Sagan, il s’agit de sa neuvième 2ème place depuis sa dernière victoire sur le Tour à Albi en 2013.
Gautier montre l’exemple
Le peloton de la 13ème étape est composé de 175 coureurs au départ de Muret. Après 1 km de course, Cyril Gautier (Europcar) lance un mouvement suivi par Alexandre Geniez (FDJ), Thomas De Gendt (Lotto-Soudal) et Wilco Kelderman (Lotto-Jumbo). Ils sont rejoints au km 6 par Nathan Haas (Garmin) et Pierre-Luc Périchon (Bretagne), alors que deux autres contre attaquants, Andriy Grivko (Astana) et Perrig Quemeneur (Europcar), ne connaissent pas la même réussite et retrouvent le peloton contre leur volonté.
Greipel, virtuellement en vert
Les échappés sont très rapidement informés des intentions de l’équipe Giant-Alpecin, qui prend les commandes du peloton après moins de dix kilomètres de course. Ils accordent au hommes de tête une marge fermement contenue autour de 4 minutes, et s’emploient déjà sur le sprint intermédiaire de Laboutarie, où c’est finalement André Greipel qui réalise la bonne opération. Avec les 9 points de la 7ème place, il reprend provisoirement la tête du classement par points, avec une longueur d’avance sur Sagan.
Chute de Péraud
Les coureurs subissent la forte chaleur dans le peloton, mais la douleur est encore un peu plus vive pour Jean-Christophe Péraud, qui chute au km 134 et se relève avec un bras gauche endommagé. Le coureur d’AG2R ravale sa souffrance pour se lancer dans une longue poursuite derrière le peloton, pendant une vingtaine de kilomètres.
Sagan, encore deuxième
Le rapprochement se poursuit dans le peloton, avec le renfort des équipes Tinkoff-Sako, puis Orica-GreenEdge, qui réduisent la marge de l’échappée à 1’40 » à 25 km de l’arrivée. Nathan Haas tente alors une attaque solitaire, mais ne passe que 6 kilomètres en tête. A 14 kilomètres de la ligne, Kelderman fait exploser le groupe, qui se transforme en trio avec Cyril Gautier et Thomas De Gendt : leur avance tombe à 45 » dans les 10 derniers kilomètres, pour faiblir à 10 » sous la Flamme Rouge, et disparaître totalement à 300 mètres. Peter Sagan semble le mieux placé dans les 250 derniers mètres, parfaitement calé dans la roue de Greg van Avermaet, qui a anticipé les débats. Pourtant, le maillot vert ne trouve pas les ressources pour passer son rival et aller chercher une victoire qui le fuit depuis deux ans. Il prend pour la quatrième fois de l’année la deuxième place d’une étape, tandis que Greg van Avermaet, lui aussi collectionneur d’accessits, décroche enfin un bouquet de prestige.
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