Article mis à jour le 3 octobre 2016
Le coureur de la Katusha est le premier norvégien à s’imposer sur cette course mythique. Il a devancé au sprint le néerlandais Niki Terpstra, vainqueur de Paris Roubaix l’an passé.
Quelques kilomètres après le départ, la course s’animait déjà. 7 fuyards se sont extirpés du peloton. Il s’agissait de Damien Gaudin (AG2R), Jesse Sergent (Trek), Lars Bak (Lotto Soudal), Ralf Matzka (Bora Argon), Matthew Brammeier (MTN), Dylan Groenewegen (Roompot) et Marco Frapporti (Androni). Ceux-ci formeront la première échappée de la journée. Après 100 kilomètres de course, les fuyards n’étaient plus que 6 après l’abandon de Jesse Sergent (fracture de la clavicule suite à une chute).
Puis, à environ 75 kilomètres de l’arrivée, deux des hommes de tête, Lars Bak et Damien Gaudin, sont partis seuls en tête de course. Les autres fuyards furent repris par le peloton. Derrière les deux hommes, des groupes de poursuivants ont tenté de se former, sans succès.
A la sortie du Vieux Quaremont, à 55 kilomètres de l’arrivée, l’écart des deux échappés avec un peloton de plus en plus réduit était de 45 secondes. A 50 kilomètres du terme, Gaudin a tenté de partir seul dans l’ascension du Paterberg mais il a vite été repris par le Peloton, où figurait tous les favoris (Kristoff, Terpstra, Sagan, Thomas…).
Pendant quelques kilomètres après le Paterberg, aucune échappée ne s’est formée malgré la temporisation du Peloton. Ainsi, à 46 kilomètres de l’arrivée, André Greipel (Lotto Soudal) s’est extirpé du peloton. Son échappé n’a pas duré longtemps car il fut repris durant l’ascension du Koppenberg, quelques hectomètres plus loin. Il aura eu le mérite de faire bouger les choses car la course commençait à être moins animée.
A 40 kilomètres de l’arrivée, le peloton en comptait plus qu’une trentaine d’élements. Les favoris étaient tous présents. C’est à ce moment que Alexey Lutsenko, jeune coureur du Team Astana, en a profité pour s’échapper. Il fut malheureusement repris à 35 kilomètres du terme. Cette attaque de Lutsenko causa quelques dégâts dans le groupe de favoris. Ainsi, ils n’étaient plus qu’une vingtaine à l’avant et Luca Paolini notamment, manquait à l’appel.
Le tournant de la course a eu lieu à 28 kilomètres de l’arrivée. En effet, c’est à ce moment que Niki Terpstra (Etixx QS) et Alexander Kristoff (Katusha) ont décidé d’accélérer et de fausser compagnie au reste du groupe. Les deux hommes, malgré un travail du Team SKY, des Lotto et des BMC en tête du groupe de poursuivants, creusaient petit à petit l’écart. Celui-ci atteignait 30 secondes à 20 kilomètres de l’arrivée. A la sortie du Vieux Quaremont, à 15 kilomètres de l’arrivée, l’écart était toujours de 30 secondes pour les deux hommes de tête.
A la sortie du Paterberg, la dernière difficulté du jour, situé à 12 kilomètres de l’arrivée, les choses avaient légèrement évolué. Kristoff et Terpstra comptaient environ 20 secondes d’avance sur un duo formé de Peter Sagan (Tinkoff Saxo) et Greg Van Avermaert (BMC).
Plus on se rapprochait de la ligne d’arrivée et plus les deux hommes de tête se rapprochaient de la victoire. En effet, l’écart sur le duo de poursuivants était de 25 secondes à 5 kilomètres du terme. Quant au deuxième groupe de poursuivants, leur espoir de victoire était anéanti car l’écart qui le séparait des deux hommes de tête était de 40 secondes.
Malgré un effort des deux poursuivants, revenus à moins de 20 secondes à moins de 3 kilomètres de l’arrivée, la victoire allait se jouer entre le récent vainqueur des 3 jours de la Panne (Kristoff) et le vainqueur de Paris Roubaix 2014 (Terpstra).
Finalement, c’est Alexander Kristoff qui s’est imposé au sprint devant Niki Terpstra. Greg Van Avermaert complète le podium. Peter Sagan termine 4e, John Degenkolb 7e, Zdenek Stybar 9e. En revanche, grosse déception pour le Team SKY et Geraint Thomas. En effet, le coureur britannique termine seulement 11e.
Avec cette victoire de prestige, Alexander Kristoff entre dans la légende du cyclisme car il est le premier norvégien à remporter le Tour des Flandres !
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