Article mis à jour le 20 avril 2015
Les spécialistes des ardennaises sont surtout des athlètes « tout-terrain ». Ils seront à l’affiche mercredi 22 avril pour la Flèche Wallonne, rendez-vous des champions et des championnes les plus explosives. Quelques jours plus tard, dimanche 26 avril, c’est sur Liège-Bastogne-Liège que se clôturera la saison des classiques de printemps.
[dropcap]C’[/dropcap]est déjà une autre époque. A la pesée, les coureurs qui composent les pelotons des prochaines échéances tirent en moyenne deux ou trois catégories en-dessous des têtes d’affiche de la campagne flandrienne, comme diraient les judokas. Mais en cyclisme, la solidité et la puissance ne se mesurent pas seulement en kilos : dans leur registre, les acteurs de la semaine ardennaise n’ont rien à envier aux artistes des pavés. Concentrés sur l’objectif depuis plusieurs semaines, chacun de leur côté, les prétendants aux honneurs durant le festival du punch connaissent maintenant dans le détail le menu des réjouissances. Le rendez-vous du mercredi prendra une double signification, puisque la 79ème édition de la Flèche Wallonne sera à la fois le concours d’explosivité le plus relevé de l’année et une répétition grandeur nature de la 3ème étape du Tour de France. Le 6 juillet prochain, l’arrivée inédite au sommet du Mur de Huy donnera de nombreux indices sur l’état de forme des principaux protagonistes. Parmi eux, ceux qui prennent part à la Flèche seront particulièrement observés… et marqueront déjà des points.
Les dames n’ont plus peur depuis longtemps de s’attaquer au Mur de Huy. Le site est même devenu comme pour les hommes un lieu d’explication majeur de la saison. Dans ce dernier kilomètre, au terme des 121 que les championnes ont à parcourir, l’intensité de la lutte est tout aussi spectaculaire. Pour défendre le titre arraché à la force des mollets l’année dernière, Pauline Ferrand-Prévot reviendra cette fois-ci vêtue de son maillot arc-en-ciel. Tant pis pour l’effet de surprise !
Il est quelquefois question de la « vieille dame » pour évoquer Liège-Bastogne-Liège, mais il s’agit surtout de la grande finale des classiques printanières. Et même après avoir passé le cap des 100 éditions en 2014, la Doyenne et son trophée restent toujours aussi convoités. Cette année, la guerre d’usure se jouera sur 253 kilomètres, et plus précisément sur le trajet retour depuis Bastogne, où sont concentrées les difficultés au programme. Les enchaînements redoutables des côtes de Wanne-Stockeu-Haute-Levée, puis des cols du Rosier et du Maquisard et, surtout, de la côte de La Redoute, entament les organismes les plus robustes, à défaut de provoquer une sélection définitive. Quoi qu’il en soit, ceux qui se distinguent dans les derniers kilomètres ne doivent jamais rien au hasard : les trois premiers de la centième, Gerrans, Valverde et Kwiatkowski, se sont aussi retrouvés sur le podium des Mondiaux quelques mois plus tard.
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