7 janvier 2025

Paris-Nice Et. 3 : Victoire de Matthews à Saint-Pourçain

Pour clore la séquence du sprint de cette 73ème édition de Paris-Nice, le palmarès accueille un nouveau membre, dont le talent avait déjà été repéré depuis plusieurs années. Champion du monde espoirs en 2010, le coureur de Canberra s’est depuis illustré sur le Giro et sur la Vuelta, où il a respectivement porté les maillots rose et rouge.

Article mis à jour le 12 mars 2015

Vainqueur d’étape, Michael Matthews est le nouveau leader de Paris-Nice. ©ASO/G.Demouveaux

[dropcap]P[/dropcap]our clore la séquence du sprint de cette 73ème édition de Paris-Nice, le palmarès accueille un nouveau membre, dont le talent avait déjà été repéré depuis plusieurs années. Champion du monde espoirs en 2010, le coureur de Canberra s’est depuis illustré sur le Giro et sur la Vuelta, où il a respectivement porté les maillots rose et rouge. Il ajoute à sa collection le maillot jaune de la Course au Soleil, qu’il a poursuivi depuis le début de la semaine en partant à la chasse aux secondes de bonifications dès que l’occasion s’est présentée. C’est surtout dans le final de Saint-Pourçain-sur-Sioule qu’il a effectué son hold-up, en concluant grâce au train de l’équipe Orica-GreenEdge un sprint exemplaire. En même temps que sa première victoire d’étape sur Paris-Nice, il s’empare des dix secondes de bonifs qui lui permettent de dépasser Michal Kwiatkowski au classement général… pour une seconde.

Gilbert à la chasse aux pois

Les candidats à l’échappée du jour patientent avant de se déclarer. Philippe Gilbert (Bel-BMC) et Florian Vachon (Fra-Bretagne) profitent au km 9 de ce faux-rythme pour s’extraire du peloton et prendre le large. Dans leur sillage, Antoine Duchesne (Can-Europcar) et Bradley Wiggins (Gbr-Sky) tentent eux aussi une sortie, mais abdiquent dans leur poursuite du duo qui bénéficie déjà d’une avance de 3’20’’ (km 20), pour atteindre un maximum de 5’20’’ au km 30. Au passage au sommet de la côte de la Croix du Chêne, Philippe Gilbert met une option sur le maillot à pois, bien que Jonathan Hivert tente de rester dans la course.

 Le renfort de Voeckler

L’entente se dégrade au sein du duo, qui perd du terrain malgré le rythme très modéré entretenu dans le peloton (34,4 km/h après deux heures de course). Toutefois, le rapprochement à une distance d’une minute (km 70) donne l’idée à Thomas Voeckler de s’associer à l’aventure. Le duo devient alors trio et reprend de la vigueur avec le renfort du coureur d’Europcar. L’échappée regagne alors du terrain, mais l’avantage acquis au col de la Bosse (5’15’’, km 97,5) alerte l’équipe Etixx Quick Step sur la nécessité de donner du rythme à l’avant du peloton.

Un mouvement de Bardet et Bakelants

Le rapprochement est étudié de façon scientifique par le peloton, où les Sky prennent aussi leur part de travail pour revenir sur l’échappée : plus que 5’ d’écart à 50 km de l’arrivée, 2’ à 25 km, et plus que 40’’ à cloche, pour le premier passage sur la ligne d’arrivée. Philippe Gilbert abdique et laisse Voeckler et Vachon poursuivre en duo. Leur aventure s’achève à 10 km de la ligne. Un nouveau mouvement s’organise avec Tiralongo (Astana), puis Bardet et Bakelants (AG2R), qui se construisent un avantage de 16’’ à 8km, mais rentrent dans le rang à 2km du but.

Orica en force

A l’approche du sprint, le train d’Orica-GreenEdge se montre encore mieux réglé que les jours précédents, et place son finisseur Michael Matthews dans une position idéale, spécialement dans une arrivée en montée où il se révèle toujours redoutable. Il place son accélération dans les deux cents derniers mètres et s’impose avec autorité devant Davide Cimolai et Giacomo Nizzolo.

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